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La Rivière

Je remontais la rive vers une cabane. Quatre pilotis la portaient sur l'eau . Une passerelle y donnait accès. Dedans, sur un vieux hamac, il y avait une paillasse d'algues sèches. Un vieux filet pendait au plafond. Dans un coin quelques ustensiles de cuisine. Sur un mur à l'extrémité du hamac des armes. Des fusils, des pièges à ours et des fléchettes empoisonnées.

Je commençai à me poser des questions, c'était bien la cabane de Bargabot le braconnier. Serait-il possible qu'il ne soit pas qu'un simple pêcheur? Il aurait donc tué d'autres animaux que des poissons? C'est à ce moment que je vis une porte à l'arrière de la cabane. Je descendis des escaliers qui menaient à une plage de galets, puis je pénétrai dans la forêt. Je marchais quand, tout à coup, je trébuchai sur quelque chose de dur. Je me penchai et je vis une trappe. Je l'ouvris avec précaution et descendis par une échelle de corde qui était accrochée à l'une des parois. Plus bas, je fis face à une perte qui donnait sur une grande salle illuminée.

A l'intérieur il y avait des trophées de chasse, des têtes d'animaux empaillées, des peaux de bêtes étaient étalées un peu partout sur le sol. Sur le mur du fond, une plaque de bronze était accrochée au mur. En dessous de l'emplacement réservé à une tête d'animal il était écrit : L'ETALON BLANC. Je baissai les yeux et je vis avec stupeur Bargabot assis dans un fauteuil. Je ne l'avais même pas remarqué.

Il me dit :

— Salut petit, je vois que tu a découvert ma planque.

— Oui .. fis-je, tremblant de peur.

— Je n'aime pas beaucoup les petits voyous dans ton genre.

— Pourquoi tuez-vous les animaux Bargabot ?

— Parce qu'ils sont de trop vois-tu, et toi aussi d'ailleurs, je vais donc te tuer mais avant je dois accomplir quelque chose d'important.

Il se leva d'un bond et me saisit. Il me traîna dans une cage et m'y enferma.

— Je vais à la quête de l'étalon blanc, je m'occuperai de toi plus tard.

Il eut un petit rire maléfique et sortit.

 

Je restai bien une heure quand tout à coup j'entendis des bruits de sabots. Une porte que je n'avais pas remarquée s'ouvrit et laissa passer un grand cheval blanc. Il pénétra dans la pièce et s'approcha de la cage, je lui tendis les mains et l'appelai doucement. Visiblement il comprit ma détresse et, avec ses pattes de devant, donna de grands coups dans le cadenas qui me retenait prisonnier. Ce dernier explosa quand au même moment Bargabot surgit et tira un coup de fusil sur le cheval. Il esquiva et en retour, lui donna un coup de sabot. Bargabot le prit en pleine figure et tomba dans les pommes.

Je rentrai à la maison en compagnie du cheval. Sur le chemin nous croisâmes des policiers, je les informai de ce qui m'était arrivé et leur expliquai où se trouvait Bargabot. Il allèrent le chercher et le mirent en cellule.

 

Aujourd'hui le cheval que j'ai surnommé Black et moi sommes toujours de bons amis et je raconte cette histoire à mes enfants qui la raconteront à leurs enfants et ainsi de suite.

Amandine GARCIA

 

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