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La Rivière |
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Je remontai la rive vers une cabane. Quatre pilotis la portaient sur l'eau. Une passerelle y donnait accès. Dedans, sur un hamac, il y avait une paillasse d'algues sèches. Un vieux filet pendait au plafond. Dans un coin quelques ustensiles de cuisine. Je décidai d'explorer les lieux. Tout à coup, un craquement se fit entendre dans l'escalier, il fallait absolument trouver une cachette. Je vis une vieille malle dans un coin je m'enfilai juste à temps car la porte s'ouvrit juste après. Depuis le trou de la serrure je vis deux hommes: un grand, barbu et costaud avec les cheveux roux, l'autre pareil à une différence près: il était brun. Je les entendis : — Ah ah ah! fit le roux, nous avons un beau butin.— Oui, fit l'autre, mettons-le dans la malle. Dans la malle, non! J'étais perdu... Je regardai et, à mon grand soulagement, le roux se dirigea de l'autre côté de la pièce vers une malle que je n'avais pas vue. Il l'ouvrit, prit un sac qu'ils venaient de poser sur la table, le vida et ce que je vis me fit écarquiller les yeux. OUAH! Ils déversaient plein de bijoux: des montres, des colliers et j'en passe. — Et ça fait une bijouterie de plus, dit le roux. Soudain je compris: des voleurs... J'étais dans la même pièce que des voleurs. Ils ouvrirent la porte et s'en allèrent. J'attendis un instant, à l'affût, guettant le moindre bruit, puis je sortis de ma cachette. Je vis par l'entrebâillement de la porte qu'ils n'étaient plus là, ensuite, j'ouvris l'autre malle: elle était remplie à ras bord de bijoux. Il fallait à tout pris que j'en parle à quelqu'un. Mais comment? J'étais coincé sur une île avec deux bandits. Je descendis de la maison et observai les lieux car auparavant, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour le faire. Je regardai ma montre: 17h30. Je me souvins que lorsque j'étais parti de la maison, c'était 14h30. Je continuais quand je découvris un buisson. Je m'y installai car il était assez grand et confortable. J'entendis les deux hommes se rapprocher... ils portaient chacun un lapin sur l'épaule puis ils remontèrent dans la maison. Vers 19 heures je décidai de manger. Je pris le contenu de mon sac et mangeai jusqu'à ce que je fus rassasié puis je m'endormis...
Le lendemain matin, il me fallut un peu de temps pour reprendre mes esprits. Quand je me souvins de tout, je fonçai. Lorsque j'atteignis l'eau, je pris mon élan et dès que j'arrivai de l'autre côté de la rive, je courus. A la maison ma tante m'attendait sous le porche. — Alors, jeune homme, je t'ai attendu toute la nuit. Je veux des explications! TOUT DE SUITE— D'accord, c'est vrai que j'ai désobéi en allant vers la rivière mais sais-tu ce que j'ai vu? — Non — Là-bas il y a une cabane et dedans vivent des voleurs de bijoux. Ils en ont volé toute une malle. — Comment sais-tu ça? — Je l'ai compris car j'étais caché dans une autre malle. — C'est bien d'avoir découvert ça, mais tes parents en seront quand même avertis. Préviens la police. Tante Martine avait raison. Aussitôt dit aussitôt fait. Les policiers me demandèrent de les conduire à la cabane. Ils trouvèrent et arrêtèrent les bandits. En revenant je leur expliquai comment je les avais trouvés. Quelques jours après, mes parents revinrent je me fis quand même gronder pour avoir été vers la rivière mais aussi félicité. Jérémie FRANCFORT |
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