Pervenches > Liste des classes > Classe FANAC 2004-2005 > La Rivière


  

La Rivière

Je remontai la rive vers une cabane. Quatre pilotis la portaient sur l'eau. Une passerelle y donnait accès. Dedans, sur un hamac, il y avait une paillasse d'algues sèches. Un vieux filet pendait au plafond. Dans un coin quelques ustensiles de cuisine. 

Je rentrai dans le salon où je vis une vieille dame qui se réchauffait auprès du feu, assise sur une grande chaise en bois. Dès que la dame me vit, elle se mit à trembler et à crier:

— Au se-cours! Dit la dame d'une voix chevrotante.

Je vais vers elle pour la rassurer.

— N'ayez pas peur, je ne vous ferai pas de mal.

Et ensuite, elle s'allongea sur un canapé qui se trouvait à côté de la chaise en bois et elle me raconta une histoire les yeux fermés.

"J'étais sur le bateau de mon mari, j'avais 45 ans, et un requin avait mangé la partie du bateau où mon mari se trouvait. J'ai sauté du bateau et j'ai nagé, j'ai nagé jusqu'à cette île, et je l'ai trouvée de plus en plus belle jusqu'au jour où je suis tombée malade."

Moi, je ne savais plus quoi dire, j'étais bouche bée par l'histoire de cette dame triste, pauvre et malade.

Deux jours plus tard, la dame et mois sommes devenues amies. Elle m'hébergea chez elle pendant deux jours. Le soir du deuxième jour, je me mis à penser à ma tante Martine et à mes parents. Ils devaient s'inquiéter, Je décidai alors de partir; mais avant, je demandai à la dame - qui s'appelait Justine - de m'accompagner. Elle accepta et nous partîmes aussitôt. Nous avions réparé une vieille barque en bois, Justine prit toutes les valeurs qui se trouvaient dans la maison (bijoux, argent, …) et nous embarquâmes. Après deux heures de voyage, nous arrivâmes. En voyant ma maison, Justine dit:

— Qu'elle est grande! Qu'elle est belle! Il y a longtemps que je n'ai pas vu une si belle maison.

En entrant, je vis mes parents et tante Martine assis sur le canapé, la police était en train de les interroger. Je criai:

— Maman, papa, tante Martine!

Après les retrouvailles, je présentai à mes parents et à ma tante Martine ma nouvelle amie Justine. Je demandai - en insistant plusieurs fois - si elle pouvait rester à la maison. Après une longue discussion dans la chambre, porte fermée, mes parents prirent la décision de l'accueillir. J'étais très contente.

Et maintenant, c'est elle qui me garde quand mes parents ne sont pas là, je l'appelle même "grande sœur".

Nadine CARDOSO

 

Productions d'autres camarades