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Magnificat

Selon la tradition biblique, Marie aurait prononcé le magnificat lors de la visite qu’elle fait à sa cousine Elisabeth alors que les deux femmes sont enceintes. Elisabeth annonce que l’enfant de Marie sera divin et cette dernière chante les louanges de Dieu.

Dans l’œuvre qui vous sera présentée, les solistes et le chœur sont indépendants, certains numéros étant confiés aux seuls solistes, d’autres étant l’apanage du chœur. La partition alterne des parties polyphoniques, d’une grande complexité, dans lesquelles les voix se répondent et les mélodies s’imitent mutuellement, avec des parties homophoniques, plus simples, dans lesquelles toutes les voix du chœur chantent le texte plus ou moins en même temps, ce qui le rend compréhensible.

  1. magnificat (mon âme exalte le Seigneur). Polyphonique. La mélodie principale que l’on retrouve tout au long du numéro correspond à la mélodie grégorienne du magnificat, à laquelle un rythme est ajouté. Les autres mélodies font de ce numéro un tissu musical très serré et porteur d’allégresse.

  2. et misericordia (sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent). Les solistes soprano et alto se partagent un air d’une extrême douceur contrastant de manière saisissante avec le

  3. fecit potentiam (déployant la force de son bras, il disperse les superbes). Homophonique et quasiment violent. La musique traduit la colère de Dieu.

  4. deposuit potentes (il renverse les puissants de leur trône et il élève les humbles). Proche de la polyphonie de Palestrina, mort pourtant plus de 80 ans avant la naissance de Durante, la musique de ce numéro est dominée par l’esprit d’humilité plus que par celui de puissance.

  5. suscepit Israël (il secourt Israël son serviteur). Ce sont cette fois les solistes ténor et basse qui chantent le soutien de Dieu pour son peuple dans un duo plein de charme et d’élégance.

  6. sicut locutus est (comme il l’a promis à nos pères). Plein d’allégresse, ce numéro jubilatoire rappelle que Dieu n’oublie pas ses fidèles.

  7. gloria patri et filio (gloire au père et au fils et au Saint-Esprit). Ce numéro comprend deux sections : la première, extrêmement solennelle, rappelle le mystère de la trinité. La seconde reprend le thème du premier numéro avec encore plus d’allégresse et un feu d’artifice de notes conduisant au amen final.

Daniel Darbellay

  Biographie de F. DURANTE