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Il occupa successivement des postes d'organiste et professeur dans plusieurs villes d'Allemagne centrale et méridionale :
- à la cathédrale Saint-Étienne de Vienne (Stefansdom) (1673),
- à Eisenach (1677), où il est lié d'amitié avec la famille Bach; il enseigne à Johann Christoph, le frère aîné de Johann Sebastian,
- à Erfurt (1678),
- à Stuttgart (1690),
- à Gotha (1692),
- à Nuremberg (église Saint-Sébald) en 1695, où il reste jusqu'à la fin de sa vie.
Pachelbel est à son époque un des compositeurs importants de l'Allemagne centrale et méridionale ; cette région est sous l'influence de l'Italie, beaucoup de ses musiciens ayant étudié avec Frescobaldi, Carissimi
(c'est le cas de Kerll, son maître) ou les Gabrieli. Pachelbel est le principal maillon de la tradition qui relie Johann Sebastian Bach à ces modèles.
Son oeuvre, à l'harmonie simple et à la mélodie chantante, est d'un contrepoint un peu sévère. Elle est loin de l'exubérance des organistes nordiques et comprend notamment :
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des sonates pour deux violons et continuo Musicalische Ergötzung 1691
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six séries de variations pour le clavecin Hexachordum Apollinis 1699
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de nombreuses oeuvres vocales : environ 20 cantates, 30 motets et messes, 13 Magnificats
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de nombreuses pièces pour orgue :
toccate, préludes, fugues, chorals...
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Canon et Gigue en ré majeur pour trois violons, avec basse continue
Le Canon per tre Violini e Basso (PWC 37) composé vers 1680 est une de ses compositions les plus célèbres, d'origine inconnue, traditionnellement jouée pour l'accompagnement de marche nuptiale de mariage (peut-être jouée pour le mariage du 23 octobre 1694, de son élève Johann Christoph Bach III, frère aîné de Jean-Sébastien Bach, avec Johanna vom Hofe).
L'œuvre, qui n'est rien d'autre qu'une série de «variations, en canon» (sur une basse obstinée), «représente un témoignage tardif de l'art [populaire] des ménétriers» (les Stadtpfeifer, littéralement «musiciens de ville» jouant sur instruments à vent de plein-air, mais aussi musiciens populaires jouant de divers instruments, à cordes et autres). C'est le développement de ces variations qui amène l'idée d'amplification : la vivacité peut s'élargir ou devenir flamboyante.
Le style instrumental est aussi à rapprocher des contredanses anglaises de John Playford, parues de 1651 à 1726 dans The English
Dancing Master.
Analyse
de la structure sur :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Canon_de_Pachelbel
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