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Ludwig van BEETHOVEN (1770-1827)

Ludwig van Beethoven est né à Bonn, en Allemagne, le 17 décembre 1770. Son père, qui est lui-même musicien, lui enseigne rapidement la musique. Ainsi, Ludwig devient rapidement un pianiste et compositeur hors pair. Il rencontre ainsi d’autres grands noms de la musique comme Joseph Haydn ou Wolfgang Mozart. Malheureusement, à partir de 1796, Beethoven devient progressivement sourd mais, au lieu de renoncer à la musique comme il l’avait envisagé, il affronte le destin et réussit à composer des chefs-d’œuvres comme, évidemment, la Neuvième symphonie mais également comme la Missa solemnis. Beethoven meurt le 26 mars 1827 à Vienne, en Autriche. Il est considéré comme l’un des plus grands compositeurs de l’Histoire.

Beethoven en 1804, portrait de Joseph Mähler

(Musée Beethoven de Vienne)

Les symphonies de Ludwig van Beethoven

Beethoven n’a pas écrit neuf symphonies, il a réinventé neuf fois LA Symphonie. Si le XVIIIe siècle a vu l’écriture de milliers de symphonies, Beethoven rend ici à cette forme son rôle d’œuvre clé dans la production musicale.

Il a trente ans quand il écrit sa première symphonie (même s’il existe une symphonie «zéro» non publiée). Les huit premières suivront dans un délai de dix ans. Il faudra attendre plus de dix ans avant la publication de la «neuvième», et une dixième symphonie était en chantier à la disparition du compositeur. La symphonie avec chœur n’est donc pas, contrairement aux idées reçues, un aboutissement de l’œuvre symphonique de Beethoven. Seulement une étape grandiose dans une progression interrompue par le destin…

 

Symphonie n° 1 en ut majeur Op 21

Elle n’a pas l’élégance d’une symphonie de Wolfgang Mozart, ni la légèreté d’une œuvre de Joseph Haydn. Beethoven désirait surtout se forger son propre itinéraire. Cette première symphonie déborde pourtant d’énergie. Elle utilise de manière intensive les bois et les cuivres.

Mais il faut surtout chercher la différence dans la personnalisation des instruments. Les bois ne forment plus une famille, mais acquièrent des personnalités propres. On y trouve déjà la préférence du Maître pour la sonorité du hautbois aux dépens de la clarinette. Les cors prennent aussi une importance qui dépasse le simple support harmonique de ses prédécesseurs.

I - Adagio molto - Allegro con brio

Une célèbre dissonance ouvre l’introduction. Jamais on avait osé débuter une œuvre par autre chose que l’accord rassurant de tonique. Il faudra attendre Richard Wagner avant de retrouver une pareille «audace». Et la tonalité de ut majeur attendra huit mesures avant de s’affirmer, brièvement d’ailleurs.

Après cette introduction, courte et dense, suit un allegro fort classique. Le développement et surtout la coda prennent une place plus importante qu’à l’habitude, ce qui constituera la caractéristique de l’œuvre Beethovenienne et de toute la musique romantique.

II - Andante cantabile con moto

Ici encore, Beethoven innove en présentant le thème de l’adagio sous forme fuguée. Ce thème rappelle l’adagio de la 40e symphonie de Wolfgang Mozart, sans l’aspect tragique de cette dernière. L’usage des timbales et des trompettes marque les principales articulations de cet adagio.

III - Menuetto : Allegro molto e vivace

Malgré le titre de menuet, on est déjà bien plus proche du scherzo, que Beethoven utilisera de manière quasi systématique dans ses œuvres ultérieures. On remarquera le contraste entre la partie principale, construite sur près de deux gammes ascendantes, et le trio central, dont le thème se résume à une seule note.

IV - Adagio - Allegro molto e vivace

 Ici encore, une entrée en matière inhabituelle : une introduction lente pour un mouvement final. Une gamme ascendante, construite note par note, conduit au thème principal, vif et joyeux. Imaginons pourtant ce mouvement sans l’introduction lente : l’effet serait totalement différent, tellement plus pauvre.

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