Enfance, études
Né le 9 octobre 1835 à Paris, Camille Saint-Saëns apprend le piano avec sa parente, Charlotte Masson, puis avec Camille Stamaty, élève de Felix Mendelssohn-Bartholdy. À seulement 11 ans (6 mai 1846), le petit virtuose interprète publiquement des pièces de Wolfgang
Amadeus Mozart et de Ludwig van Beethoven. Il entre deux ans plus tard au Conservatoire. En 1851, à 16 ans, Saint-Saëns, qui en avait donc un sixième
sens pour la musique, obtient le Premier prix d’orgue.
Carrière À 18 ans, il est nommé organiste titulaire à l’église Saint-Merri (Paris) et crée sa Première Symphonie. Il acquiert très vite une grande réputation et s’attire les amitiés d’Hector Berlioz et de Franz Liszt, qui voit en lui un organiste inégalable. En 1857, il quitte Saint-Merri pour la Madeleine.
En 1871, après la cuisante défaite française face aux armées prussiennes, Saint-Saëns et d’autres compositeurs français (César Franck, Jules Massenet,...) créent la Société nationale de musique afin d’encourager leurs collègues-compatriotes et pour "contrer" la musique allemande. Saint-Saëns quittera cette société en 1886 car il refuse d’introduire des œuvres de compositeurs étrangers comme le suggère Vincent d’Indy.
En 1875, Saint-Saëns épouse Marie Truffot (dont il se sépara en 1881). Ils auront deux fils qui mourront hélas en bas âge. |
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Au cours de l’année 1876, il se
consacre à la composition et démissionne de l’orgue de la
Madeleine; cependant, il donne toujours des concerts. Sa
renommée est telle qu’à Dieppe où il réside, un musée en son
honneur est fondé de son vivant en 1890. Même si les
nouvelles générations (Achille Claude Debussy, Maurice
Ravel) éclipsent son rayonnement, il reste très joué. En
1913, il est décoré du plus haut "niveau" de la Légion
d’honneur. Il est actif jusqu’à sa mort le 16 décembre 1921,
à Alger où il était venu pour passer l’hiver : il avait 86
ans ! Il est enterré en grande pompe à l’église de la
Madeleine où il a tenu l’orgue et régalé les auditeurs de
ses improvisations pendant 20 ans.
Suite algérienne, op. 60
Mort à Alger, Camille Saint-Saëns appréciait l'Algérie. Il découvre le pays pour la première fois en 1873, avant d'y séjourner par la suite à de très nombreuses reprises. En 1879, il compose, en s'inspirant d'impressions de son voyage, une Rêverie orientale, créée le 7 juin 1879 au bénéfice des inondés de Szeged. La pièce est reprise dans la Suite algérienne, dont les autres mouvements sont composés à Boulogne-sur-Mer en août 1880.
Pour la musicologue Adélaïde de Place, Saint-Saëns, avec la Suite algérienne, renoue «avec
la tradition de la suite ancienne qu'il renouvelle en y
introduisant l'exotisme, et signe une œuvre pittoresque,
colorée et ensoleillée».
III. Rêverie du
Soir
Sous les palmiers de l'oasis, dans la nuit parfumée, on entend au loin un chant amoureux et le refrain caressant d'une flûte.
Ce mouvement, «page pleine de délicatesse», est un « doux nocturne romantique qui véhicule toute la sensualité des sons et des parfums de la nuit arabe».
tiré de Wikipedia |