Le Mali vu par Yann Arthus-Bertrand (2a)

Dune de sable rose de Koïma, près de Gao, Mali (16°15' N – 0°05' O).

Haute de 120 m, la dune « chante » sur la rive droite du fleuve Niger. En soufflant sur le sable, le vent semble célébrer ce cours d’eau qui, avec ses 4 170 km de long, est la plus grande voie de communication d’Afrique occidentale. Jusqu’au XVII^e siècle, le Mali a prospéré grâce aux commerçants qui empruntaient ce fleuve. Mais les échanges économiques, comme les autres trafics continentaux, se sont peu à peu effacés au profit de la côte atlantique, entraînant le déclin général des régions enclavées d’Afrique de l’Ouest. Près des deux tiers de la population de ce pays sont touchés par la pauvreté. Conséquences : un taux élevé d’analphabétisme, une malnutrition importante, une durée de vie réduite, une mauvaise santé, une insalubrité des habitats et un manque de participation à la vie économique et sociale. Alors que ces indicateurs sociaux s’améliorent nettement au niveau mondial, ils s’aggravent dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne.